Ces dernières années j’ai quasiment toujours été déçu par les films les plus attendus. Mais par ceux de Christopher Nolan, jamais. Difficile d’arriver vierge devant le film. On connaît l'histoire et on en a déjà beaucoup entendu parlé depuis le début du tournage à Dunkerque même. Mais pas de surprise ici, une fois de plus le metteur en scène britannique frappe très fort. Dunkerque est prodigieux. D’entrée, j’ai été pris aux tripes et jusqu’à la dernière seconde. Il arrive à nous imposer une ambiance et un suspens incroyable en suivant le parcours de quelques simples soldats, de hauts gradés ou de civiles, perdus dans ce flot de l’histoire. Sa mise en scène est comme toujours ample, puissante, virtuose, d’une maîtrise inouïe. Peut être là plus que jamais. A mon avis, ça sent bon (enfin) l’Oscar du meilleur réalisateur en février prochain. Si le scénario est l’élément le plus faible chez lui parfois, ce n’est pas le cas ici. Le récit est aussi fort que les images. Qui sont absolument splendides. Techniquement, c’est un sans faute sur tous les plans. Très belle interprétation aussi. S’il n’y a pas vraiment de premiers rôles (multiplication des personnages oblige), tous les acteurs s’en sortent avec brio. Avec un inconnu, Fionn Whitehead, pour quelques pointures, Tom Hardy, Mark Rylance, Kenneth Branagh, Cillian Murphy, James d’Arcy, tous très biens.
Dunkerque tient donc toutes ses promesses. Un film à couper le souffle. Une fresque historique grandiose où se mêlent grande Histoire et petites histoires, dont on ressort complètement sonné et secoué. C’est fort, intense, puissant, émouvant, prenant, terriblement efficace. Un choc donc. En changeant complètement de genre, Christopher Nolan (qui apparemment rêvait de mettre en scène ce fait de la Seconde Guerre Mondiale depuis sa jeunesse) réalise donc son meilleur film et le meilleur film de l’année (pour l’instant). Splendide ! Du grand cinéma !
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