En mai 1940, près de 400 000 soldats anglais, français, belges et canadiens sont coincés sur la plage de Dunkerque, encerclés par l'ennemi. La marine anglaise ne ramène que les soldats anglais, laissant les autres à leur sort. Les bateaux civils sont réquisitionnés pour le sauvetage. En attendant la patrie, les soldats restent coincés pendant une semaine sur la plage, à découvert, cible idéale pour l'aviation ennemie qui peut tous les décimer à n'importe quel moment.
Il y a deux choses qui m'ont frappée très vite lorsque j'ai regardé le film. La première, c'est la qualité de l'image. Les couleurs étaient douces pour un film pourtant violent. Les prises de vue sont très travaillées et on ressent également qu'un travail conséquent a été réalisé après le tournage afin de fournir des images de grande qualité au spectateur.
La deuxième chose, c'est l'omniprésence de la musique. Celle-ci, composée par le célèbre Hans Zimmer qui a travaillé sur de nombreux films dont les sagas Pirates des Caraïbes ou Batman, constitue presque un personnage à part entière. Même lorsque rien ne se passe, elle fait monter la tension, éveillant constamment l'attention du spectateur. Comme si nous aussi, nous attendions les bateaux. Comme si nous aussi, nous craignions pour notre survie. Dans une salle de cinéma, oui oui.
Les acteurs sont tous très doués, sans exception. Je n'ai rien à redire là-dessus. La présence d'Harry Styles, des One Direction, m'a un peu perturbée, je ne m'attendais pas à le voir là ! Mais il se débrouille bien le petit...
J'ai eu du mal à saisir les différentes temporalités du film, même si elles sont signalées très rapidement. Mais finalement, mon cerveau tout mou a compris le concept : les actions sur la plage se déroulent en une semaine, celles en mer en un jour et celles dans les airs en une heure. Une fois ceci intégré, tout va mieux.
Et à la fin du film, lorsque le générique défile, on remarque quelque chose de déroutant : nous n'avons jamais vu l'ennemi ! Les bombes semblaient tomber de nul part et bien qu'ayant aperçu une ou deux fois l'aviation ennemie, le spectateur doit se rendre à l'évidence : le visage de l'ennemi est resté absent de l'écran. Et ceci n'a fait qu'augmenter la tension ! Déroutant. Mais ingénieux.
Nous sommes toujours aux aguets, et lorsque le film est fini, nous sommes épuisé par toute cette tension. On relâche notre souffle, on respire un bon coup et lorsque les lumières se rallument pour nous rappeler où nous sommes vraiment, notre corps se détend. Comme si on y était. J'applaudis.
Article original ici.