Le film s’inspire de l’épisode dramatique de la seconde guerre mondiale où, entre le 21 mai et le 4 juin 1940, 400 000 soldats britanniques, canadiens, français et belges se sont retrouvés encerclés par les Allemands dans la poche de Dunkerque. L'opération Dynamo est alors mise en place par Churchill pour rapatrier un maximum de soldats britannique en Angleterre, épisode décrit dans un autre film, sorti la même année, Les heures sombres. Sur les 400 000 soldats, les Alliés auront à déplorer 82 000 morts et blessés.
L'histoire s'intéresse aux destins croisés des soldats, pilotes, marins et civils anglais mobilisés pour leurs bateaux durant l'opération Dynamo. Alors que le CEB (Corps expéditionnaire Britannique) est évacué par le port et les plages de Dunkerque, trois soldats, Tommy, Gibson et Alex, arrivent à se faufiler parmi les soldats évacués et tentent de quitter l’enfer. Mais ils doivent faire face aux mitraillages allemands et aux sous-marins (les U-boats) qui torpillent les bateaux de réfugiés. De l'autre côté de la Manche, M. Dawson, un propriétaire de bateau de plaisance, prépare avec son fils cadet, Peter, et un jeune garçon, George, la réquisition de son embarcation par la Royal Navy pour répondre à l’appel de Churchill. Enfin, dans les cieux, trois pilotes britanniques, dont Collins et Farrier, sont en route pour Dunkerque, avec pour mission de couvrir l'évacuation contre les chasseurs et bombardiers allemands.
Mon opinion sur ce film
J’ai été grandement déçu par ce film qui a pourtant été une réussite commerciale sans précédent et qui a reçu trois Oscars. Je suis d’autant plus étonné que Christopher Nolan est un réalisateur que j'apprécie et à qui on doit quelques grands films comme Memento, Batman begins, The Dark Knight, The Dark Knight rises, Inception et Interstellar. Mais on peut se demander s’il était la personne idoine pour relever un tel défi. Certes, le film est spectaculaire et esthétiquement très réussi, les moyens mis en œuvre ont été gigantesques (plus d’un millier de figurants, près de 70 bateaux, er une 10e d’avions ont été mobilisés pour reconstituer les scènes de guerre) mais, personnellement, je suis resté sur ma faim. Il y aurait aussi beaucoup à dire sur le respect de la vérité historique, comme par exemple le rôle de l’armée française, complètement ignoré, voire méprisé. Celui des troupes étrangères, comme les Belges, les Canadiens ou les Indiens, passé sous silence… Cela étant dit, on s’attache au terrible sort de ces jeunes soldats, effrayés, épuisés, affamés, transis, qui ne souhaitent qu’une chose : quitter l'enfer de Dunkerque pour retrouver le sol de leur patrie. C’est la réussite du film.