Intro
J'aimais bien Nolan mais j'ai du mal avec ses films depuis les Batmans ...
Il déploie une obsession autour des thématique "retourne-cerveaux". Il fait partie des réalisateurs qui offrent beaucoup de problématiques dans un seul film (que ce soit en science naturelle ou humaine).
On peut difficilement explorer autant de choses (du moins, de façon pertinente) dans un intervalle de temps aussi court que celui d'un long-métrage (il faudrait un très très long-métrage, pour ça).
Vous vous êtes déjà demandé pourquoi les films duraient tous entre 1H30 et 2H, en moyenne ?
Certains vous diront que c'était une histoire liée aux longueurs de bobines, à l'origine, et que c'est resté. D'autres, que ça vient d'une simple étude marketing (durée d'attention chez l'homme ≈ 2H ?).
Ne perdons pas le Nord, retournons à Dunkerque...
La Mort :
L'une des particularités de Dunkerque se trouve dans sa bande son et notamment dans un effet sonore de trotteuse qui résonne durant toute la durée du film.
Certaines scènes (telle que le bombardement d'intro ou l'échange de tirs du bateau échoué sur la plage) nous rappelle que la possibilité d'une mort imminente et ne criant pas gare plane constemment au-dessus du soldat. La mort, phénomène naturelle, devient le grand méchant du film (et pas les nazis), auquel les héros essaient d'échapper. Les trois échelles spatio-temporelles du film appuient ce concept dans le sens où, à des moment t différents, on ne sait pas encore ce qu'il est arrivé aux autres perso.
La Peur :
Et spécialement, la claustrophobie. Les soldats qui ont peur d'entrer en soute; le pilote du Spitfire qui manque de se noyer dans son cockpit; La gamme de Shepard ! Qui est partie pour oppresser les spectateurs de Nolan pour un bon moment, encore.
Le concept des trois timeline qui s'entremêlent ajoute un peu plus de confusion aux scènes, déjà lourdes visuellement.
Ce truc du montage inversé a gêné certains spectateurs, je crois. Quand on va voir le réal. de Memento au ciné, il faut être prêt à vivre ce genre de décalage...
La Survie :
On trouve cette notion, à petite échelle, lorsque les hommes placent leur propre survie en priorité absolue. Usant de stratagèmes pour l'assurer, aux dépends des autres. Mais aussi à plus grande échelle, concernant le retrait des troupes britanniques du champ de batailles. Pourtant l'entraide de certains personnages peut nous faire douter du parti pris de Nolan. Sans oublier l'outro, qui rejette cette idée du "britannique pense qu'à sa gueule".
Outro :
Avant d'aller au ciné, je m'attendais à ce que les noms de Tom Hardy, Cillian Murphy, Kenneth Branagh campent les rôles principaux. Ce fut une bonne surprise de découvrir de plus "petits" acteurs endosser de plus "importants" rôles dans l'intrigue (Genre, Harry Styles, Fionn Whitehead).
p.s. : Je recommande : https://www.senscritique.com/film/Dunkerque/critique/133463071