Nouveau film, nouveau thème et nouvelle façon de raconter son récit...
Nolan change complètement de braquet après son film "somme" et nous sort sa vision de la guerre ou plutôt l'histoire d'une déroute presque réussi. Peu de dialogues, court, un rythme presque constant, le réalisateur britannique surprend de nouveau en se mettant clairement en danger sur un film difficile d'accès. En effet, après avoir passer 1h45 sous pression, on sort un peu décontenancer de la séance. Le film était prenant mais on gardera pas grand chose des personnages. On retrouve le côté très cérébrale et glaciale de Nolan, ne laissant rien au hasard mais aussi pas de place à de l'émotion (le manque de dialogues y est pour quelque chose) comme on a connu dans bon nombre de films de guerre. Ce manque d'empathie (volontaire) empêche d'être encore plus secouer quand les soldats sont en danger... Mais le film frappe fort sur tout le reste, à commencer par la BO très stressante de Hans Zimmer, véritable horloge de la mort, ramenant la tension au moment voulu mais aussi amenant l'émotion qui manque dans ses personnages... D'avoir laisser les allemands comme une menace quasi invisible (en dehors des avions, on les voit jamais) renforce cette peur de l'horreur, de l'inconnu. Le casting est sans reproche et le film est généreux en plan spectaculaire et images fortes. Tendu jusqu'au point de rupture, ce montrant héroïque sans déverser dans le patriotisme exacerbé, Dunkerque rentre dans le panthéon des films de guerre, pour son parti pris risqué et son efficacité !