On aurait pu assister à un chef-d'oeuvre inégalable sous le thème de la guerre mais le découpage technique a fini par tuer le film.
Certes c'est un parti pris de jouer sur l'axe temporel en choisissant des laps différents allant d'une heure, un jour à une semaine mais la synchronisation entre les trois fut un désastre total nous laissant souvent confus et nous donnant du mal à savourer les moments intenses suite à un découpage brusque avec un goût amer d'inachevé à chaque fois. Le tout a fini par donner naissance à un film fade sans âme bien qu'il avait un potentiel de fou de nous livrer une oeuvre forte en émotions surtout quand il s'agit d'un thème sous le titre de l'Humain et sa Survie.
Le casting était prometteur avec un bon esprit de donner un coup de pouce aux carrières des jeunes espoirs tels que Harry Styles ou Fionn Whitehead qui ont beau essayé de prouver leurs mérites à coté des grandes têtes (Tom Hardy, Cilian Murphy, Mark Rylance ou encore Kenneth Branagh) sauf qu'à la fin on a pas pu assister malheureusement à des grandes performances mémorables et cela n'était pas la faute des acteurs mais plutôt au scénario assez pauvre limite stérile développé par Christopher Nolan. Là, on peut s'assurer une fois pour toute que la réussite de Christopher reste toujours incomplète sans la contribution du grand Jonathan Nolan dans l'écriture des scénarios. Si on jette un petit coup d’œil en arrière, on constatera de suite que les plus grandes réussites de Christopher étaient co-écrites avec son cadet Jonathan: Memento, Le Prestige, Interstellar ou encore le second volet de la triologie batman: The Dark Knight.
Tout de même, Nolan reste le maître de la photographie, les plans sont somptueux, je dois admettre qu'après le plan-séquence du film Reviens-Moi, illustrant la bataille de Dunkerque avec 2000 figurants, jamais je me suis régalé autant côté image. Les plans avec la caméra plongée sous l'eau restent également des plans splendides hautement maîtrisés techniquement.
Dolan reste un génie en matière d'esthétique et nous livre une belle claque esthétique malgré les quelques défaillances de son oeuvre.
Au final, je ne manquerai pas de signaler ma grande déception de la musique qui fût un autre maillon faible, je dirai même que Hans Zimmer nous a livré l'une de ses plus faibles réalisations sonores de tous les temps. Et c'est bien dommage de finir sur cette note de déception!