Pensé comme un petit film intimiste, E.T. the Extra-Terrestrial est devenu un méga événement planétaire et un film culte incontournable. Grâce à ce conte, Spielberg a révolutionné la science fiction. Alors que jusque là les extraterrestres étaient représentés au cinéma comme une menace et un danger, E.T. the Extra-Terrestrial se situe aux antipodes de ce qui se faisait. Le danger ne réside pas dans l’extraterrestre mais dans les humains qui le traquent. Spielberg remet ainsi les choses en place. Les extraterrestres prédateurs et envahisseurs ne sont que les projections des peurs profondes qui habitent la psyché humaine. La violence est d’abord le fait de l’être humain. Ici, on les voit à peine car Spielberg a choisi de raconter l’histoire à hauteur d’enfant, ils sont donc le plus souvent hors cadre, mais d’autant plus menaçants qu’ils dominent de leur stature le champ de vision.
E.T. de son côté, est une créature adorablement laide et pataude à qui on s’attache rapidement. Pour créer le personnage, Carlo Rambaldi s’est inspiré de modèles aussi hétéroclites que : Einstein, Hemingway, Samburg, le Sacré Cœur de Jésus dans sa représentation sulpicienne, et :
pour ajouter cette touche d’innocence, je me suis inspiré de mon chat asiatique. Le chat respire l’innocence. La tête, les yeux les proportions lui donnent cet air innocent. Voilà le chat,. On a relevé la truffe et allongé le cou.
E.T. apparaît de nuit, dans une lumière blafarde et une ambiance mystérieuse. D’emblée, il est perçu comme un être venu d’un ailleurs et porteur de dons qui échappent aux terriens. Guérisseur, intelligent, et surtout rempli d’amour. Ses yeux expressifs nous touchent en plein cœur et nous font fondre. Perdu sur notre planète hostile, il trouve refuge auprès d’un enfant qui le comprend immédiatement. Une compréhension telle que s’établit entre eux un lien émotionnel leur donnant de ressentir ce que l’autre ressent.
E.T. the Extra-Terrestrial est un film d’aventure plein d’émotion, de poésie et aussi d’humour. Une pépite de l’histoire du cinéma, dont le récit touche à l’universel. Quarante ans plus tard, il continue à nous parler et à nous émouvoir.