Quelle bonne idée de suivre le devenir d’un jeune engagé, Casto Balso Fernandez, 17 ans, originaire de Lugo (Galice) pendant la guerre civile espagnole, notamment par ses lettres envoyées à sa famille
entre le 4 mai (arrivée à Saragosse) et le 17 juin 1938 (Teruel en Aragon, dernière étape avant Valence qu’il n’a jamais atteint). Le 18 avril 2019, Xavio Baño écrit à sa grand-mère car il se rend à Camarena de la Sierra (30 km au sud de Teruel) puis à Sarrión (à 30 km à l’est) où se trouve un musée sur la guerre civile. Il trouve un registre des morts à la mairie, où sous le numéro 77, figure le jeune Casto (1921-1938).
Pourquoi avoir voulu faire preuve à tout prix d’originalité (en est-ce vraiment ?) en faisant une analogie (via des images sous-marines et une conférence) avec la faune des profondeurs océaniques ? Quelle lourdeur, comme si on n’imaginait pas l’existence de souvenirs tus, cachés de la guerre civile dans la mémoire de chaque famille espagnole. D’autant que le réalisateur est un parent proche de Casto.