En 2003, Eddie Murphy est dans le creux de la vague. Il enchaîne les échecs et se met alors aux films pour la famille, avant de plonger dans les films strictement pour enfants.
Ecole Paternelle fait partie de ceux-là. On est bien évidemment très loin de ce qui a rendu Eddie Murphy connu et reconnu dans le monde entier. Pourtant, il se trouve qu’Ecole Paternelle est un film plutôt réussi. Déjà, la principale qualité de celui-ci est d’avoir trouvé un bon contrepoids à son comique : Jeff Garlin est tout simplement parfait en faire-valoir de la star et parvient à garder un peu de temps d’écran de manière plutôt habile. Le scénario est assez habile dans la mesure où plus de la moitié des gags marchent bien, tout en permettant à Steve Carr, bon faiseur au demeurant d’insuffler du rythme dans ce qui reste franchement très prévisible. Totalement dénué de cynisme ou de références à la pop culture qui seront datées dans 3 ou 4 ans (on y parle tout de même de comics avec l’excellent Steve Zahn), Ecole Paternelle reste un film parfaitement adapté à une famille avec des enfants en bas âge, ne dépassant jamais la ligne du film tongue-in-cheek. Anjelica Huston et Lacey Chabert font de parfaites Nemesis, tandis que Regina King et Lisa Edelstein sont toujours excellentes. Les jeunes acteurs ne sont pour une fois pas agaçants et le petit Khamani Griffin en est une parfaite représentation.
Ecole Paternelle est une bonne comédie dans la filmographie d’Eddie Murphy, malgré la pléthore de réussites de l’acteur. Ce n’est peut-être pas son grand retour, mais c’est déjà ça.