It's all about color

Ce film, réalisé par Richard LaGravenese et sorti en 2007, n'est pas mal mais sans plus. Il adapte sur grand écran le livre "The Freedom Writers Diary", écrit par Erin Gruwell et ses élèves au cours des années 90 mais ne l'ayant pas lu, je ne peux dire s'il en fidèle ou non. Le film raconte en tout cas ici l'histoire d'une professeure qui enseigne dans une classe difficile et va finir par amadouer ses élèves et les intéresser à ses cours d'anglais. Le film sort en 2007 et l'histoire se déroule dans les années 90 mais le film reprend en tout cas un genre, ou un sous-genre, très en vogue dans les années 90, celui des enseignants dans les classes difficiles, et plus largement, au sein des ghettos (même la mise en scène en reprend l'esthétique générale et les codes de mise en scène). Ainsi, le film rappelle énormément, notamment "Esprits rebelles", "Sister Act 2", "187, code meurtre", "The Substitute" etc. et n'est ainsi pas vraiment original dans ses intentions puisqu'il ne fait que remettre un genre au goût du jour sans en modifier les codes. Comme quelques films précédemment cités, ce film est, de plus, très naïf. Encore une fois, je ne connais pas la vraie histoire derrière tout cela mais il délivre en tout cas un discours vraiment très larmoyant et surtout que très peu crédible. On retrouve d'ailleurs énormément de "Esprits rebelles" (d'ailleurs, également basé sur une histoire vraie) dans le sens où une prof blanche finit par gagner le respect de ses élèves de couleur et tente de les sortir de leur ghetto à tout prix. Alors, je ne dis pas que ce n'est pas possible mais simplement que la construction de l'histoire est en tout cas beaucoup trop naïve pour que l'on rentre à fond dedans et que l'on y croit. En revanche, j'avoue y avoir été réceptif ; même si je l'ai trouvé difficilement crédible, je me suis tout de même laissé porter par l'histoire, que j'ai trouvé particulièrement émouvante (il y a notamment des passages très guimauves). Concernant les acteurs, ils sont tous très bons, tout simplement ! "Écrire pour exister" n'est donc pas extraordinaire dans le sens où il ne révolutionne rien et reste dans son ensemble très naïf, mais nous fait malgré tout passer un bon moment !