Ok ça ne se voit peut-être pas trop en ce moment, mais c'est quand même sacrément bonnard d'être Français.
Tu peux t'habiller comme une merde sans que Karl Lagerfeld ne te fasse un procès et te taper des barbecs avec tes potes sur un rond-point, dire tranquillement qu'une meuf de plus de 50 ans c'est périmé, être banquier chez Rotschild pour t'échauffer et devenir Président en loucedé, prendre vite fait le bus pour aller te faire une petite entrecôte dorée à Dubaï, chanter du caca comme Vianney et te retrouver à tourner avec Fanny Ardant, vérifier si tes anciens talents de boxeur sont toujours là en faisant un bébé à un gendarme sur un pont ou si tu préfères tu deviens gendarme et là c'est toi qui as le droit de foutre par terre un mec en fauteuil roulant................
Ouais tu peux faire tout ça en France, et bien plus encore, mais après forcément t'auras besoin de te détendre, de rêver un peu. Ben ça tombe bien parce que c'est aussi dans ce pays que tu peux rentrer dans une salle de cinoche et voir Dorothy Malone filmée par Douglas Sirk, et tout ça en version restaurée.
Quoi t'as pas de ciné près de chez toi qui te propose ça ? Aucun problème, tu vas dans ta mairie, tu inscris « Dorothy Malone + Douglas Sirk en version restaurée pas trop loin de la maison » dans le cahier de doléances, et t'inquiète, grâce au grand débat national, Chantal Jouanno et Manu ils vont te le régler le problème. Pardon ? 176 000 euros ça fait cher la séance de ciné ? P.... c'est pas possible, jamais contents ces Français.
NB : J'étais parti pour écrire une vraie critique car découvrir (enfin) ce film immense, de prime en salle, et en version restaurée, fut une émotion majuscule, et soudain, désolé, c'est parti en sucette.