Ed Wood c’est avant tout un superbe hommage au plus mauvais réalisateur de tous les temps par un réalisateur qui, à l’époque, était à son apogée. A travers un sublime noir et blanc, Burton retrace le parcours pathétique de ce jeune cinéaste complètement à côté de la plaque mais d’une sincérité déconcertante.
Porté par un Johnny Depp en grande forme et une pléiade de seconds rôles succulents, le film laisse pourtant la part belle à Martin Landau en un Bella Lugosi sur le retour, déclinant et drogué. Loin d’être parfait, le film est néanmoins l’un des biopics les plus réussis que j’ai pu voir, parvenant à poser un regard à la fois tendre, drôle et cruel sur la carrière d’un raté.
Malheureusement, le film souffre de plusieurs longueurs, notamment sur la fin et d’un décalage déconcertant autour de l’attirance de Wood pour le travestissement en femme, ce qui perturbe le tout. Cependant le plaisir de Burton à reconstituer les tournages des films d’Ed Wood est vraiment palpable et donnerait presque envie de se farcir Plan 9 ou Glen or Glenda.
J’ai dit « presque »…