- Have you been jumping a lot ? - Since yesterday afternoon.

Michael Edwards, aussi connu sous le nom d’Eddie the Eagle, véritable symbole de l’échec héroïque au même titre que le nageur Eric Moussambani et héros moderne comme seule l’Angleterre sait en produire, voit son histoire adaptée au cinéma par Dexter Fletcher qui parvient habilement à mettre en avant le côté comique du sort du premier recordman du Royaume-Uni de saut à ski.


Eddie the Eagle est l’histoire d’un outsider dans tous les sens du terme. On retrouve en fil rouge tout au long du film la célèbre citation de Pierre de Coubertin :



« L’important dans la vie ce n’est pas le triomphe, mais le combat,
l’essentiel ce n’est pas d’avoir vaincu mais de s’être bien battu »



Le film suit le parcours d’Eddie, de son enfance alors que son seul rêve est de participer d’une façon ou d’une autre aux Jeux Olympiques jusqu'à sa fameuse participation aux JO d’hiver de Calgary en 1988. Il est là pour nous dévoiler ses échecs, l’adversité à laquelle il a dû faire face, mais aussi les gens qui lui ont tendu la main alors qu’il en avait le plus besoin. Bref, le film nous montre son combat pour se présenter en haut du tremplin, mais en sachant conserver une grosse touche d’humour.


Outre l’histoire en elle-même, la force du film est son casting. Taron Egerton fait un excellent travail en tant qu’Eddie the Eagle, à tel point qu’il m’a fallu un bon moment avant de le reconnaître. Bel effort également de la part de Hugh Jackman qui joue le rôle du coach Bronson Peary sans voler la vedette à l’acteur principal. Du côté des rôles secondaires, on notera la performance poignante de Jo Hartley qui incarne la mère d’Eddie tandis que Keith Allen, le père dans le film, force un peu mais le doit à l’écriture de son personnage qui ne l’aide pas. On notera enfin un tout petit rôle adapté à Christopher Walken qui en impose juste par sa présence.


Bien que le long-métrage narre le combat d’Eddie, n’oublions pas que l’aspect comique du récit est celui qui domine. Le film est rythmé, même lorsqu’Eddie connait des revers. Si la plupart des échecs sont montrés dans le but de faire rire, c’est la persévérance de notre sauteur préféré qui confère au film son côté incroyablement attachant. Le personnage d’Eddie, pourvu d’une solide dose d’autodérision, nous permet de rire avec lui et non de lui, rendant ses « exploits » encore plus euphorisants.


En bref, si vous hésitez encore à voir ce film, jetez-vous à l’eau.

Créée

le 19 mai 2016

Critique lue 500 fois

6 j'aime

Jake Elwood

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