Quelle histoire incroyable que celle d'Eddie "The Eagle" Edwards, qui fut, en son temps, tenant du record national de saut à ski. Tiré d'une histoire vraie, le film raconte, comme Rasta Rockets avant lui, l'histoire d'un athlète pour le moins atypique, véritable exemple de l'échec héroïque.
Dès son plus jeune âge, le jeune Eddie ne rêve que d'une chose, participer aux jeux olympiques. Bien que rien ne le prédestine à devenir champion olympique, Eddie choisit le saut à ski comme discipline. Déterminé, il va ainsi donner tord à ses détracteurs et montrer qu'il est possible d'accomplir ses rêves. Eddie The Eagle est réalisé par Dexter Fletcher, Matthew Vaughn (Kick-Ass, Kingsman) laisse ici son fauteuil de réalisateur pour celui de producteur. Pour autant on retrouve la patte qui le caractérise dans ce film. Un film à l’esthétique pop des années 80 que l'on retrouve ici fidèlement retranscrit par les décors, les vêtements, mais aussi par la bande originale. Aux tubes des années 80, vient s'ajouter les compositions de Matthew Margerson dont la musique réussi très bien à montrer l'intériorité et le courage de ces personnages.
Ces personnages qui sont-ils d'ailleurs ? Eddie Edwards bien sûr, interprété par Taron Egerton (Kingsman) transformé ici pour l'occasion, nous montre une fois de plus son talent. Drôle, touchant, on est tout de suite pris d'affection pour Eddie. Hugh Jackman quand à lui trouve ici l'un de ses meilleurs rôles en entraîneur bougon et désabusé, porté sur la boisson. Tous deux, à leurs façon et avec l'aide de l'autre, vont trouver le moyen de réaliser leurs rêves. Le travail de Fletcher à la réalisation est certes classique mais n'en reste pas moins efficace. Véritable feel good movie, Eddie The Eagle ne bouleversera pas le genre, celui du film de sport, mais s'impose tout de même comme une réussite.