Le mariage de Goemon Ishikawa.

Le Complot du clan Fûma est réalisé par le cinéaste Masayuki Ozeki (Albator), c'est le quatrième long-métrage d'animation centré sur le personnage du gentleman-cambrioleur, Edgar de la Cambriole créé par Monkey Punch. Sortie deux ans après L'Or de Babylone, il met bien sûr en scène les associés d’Edgar, Jigen & Goemon, sa concurrente Magali, ainsi que son ennemi juré, l’inspecteur Lacogne d’Interpol. Goemon Ishikawa XIII se marie ! Évidemment, ses amis sont présents lors de la cérémonie. Tout se déroule à merveille jusqu'au moment où surgit de nulle part une bande de ninjas, venus pour s'emparer du vase sacré appartenant à la famille de la future mariée, Murasaki du clan Suminawa.
Le Complot du Clan Fûma dispose d’une narration très efficace reprenant la recette du Château de Cagliostro, mais en revenant au ton du manga Lupin III et surtout en mettant en lumière un personnage souvent délaissé, c'est le célèbre samouraï Goemon généralement cantonné à des rôles secondaires dans la saga devient le héros principal dans cet opus 4.

Moi c'est ce que j'appelle se remettre dans le bain !

Tandis que l'inspecteur Lacogne se morfond dans un temple où il s'est retiré depuis qu'il croit qu'Edgar est mort, notre héros, accompagné de Magali et Jigen, assiste au mariage de Goemon. Mais alors que ce dernier reçoit le vase sacré de la famille Suminawa, des ninjas font leur apparition et s'en emparent. Réagissant avec rapidité, Edgar et Magali récupèrent le précieux objet. Néanmoins, ils ne peuvent s'opposer à l'enlèvement de Murasaki, la future mariée. Pour sauver la jeune femme, la famille Suminawa acceptera-t-elle de donner au clan Fuma, le vase qui renferme le secret du trésor de ses ancêtres.

T'as vu ça !

Ben... j'ai pas eu le temps !

Sorti en 1987, ce quatrième film a connu un certain nombre de difficultés dans la concrétisation de son projet et demeure au Japon la moins connue des adaptations du cambrioleur. Tout d'abord des dissensions avec l’équipe, le réalisateur Masayuki Ôseki quitta la production en cours de route, laissant les collaborateurs Yasuo Ôtsuka, Shichiro Kobayashi et Kazuhide Tomonaga (du studio Ghibli, qui ont travaillé aussi sur Le Château de Cagliostro) se débrouiller avec le storyboard et la mise en scène. Ensuite, le budget assez serré obligea le studio TMS (Tokyo Movie Shinsha) à changer entièrement le casting de voix japonaises moins connu et donc plus économique. La réaction fut assez violente puisque les fans boycottèrent tout simplement Le Complot du clan Fûma !
Ce film est un vrai bijou, l’animation est d’une qualité et d’une fluidité incroyables, truffé de courses poursuites délirantes avec la Fiat 500 jaune et de gags désopilants mais d'une durée assez courte (1H11) pour un long métrage, il reste cependant l'un des meilleurs juste après Le Château de Cagliostro du cinéaste Hayao Miyazaki.

Cet or m'appartient et personne ne pourra me le prend !