"La décrépitude par la solitude". Soirée 16ème Festival du Court-Métrage, Film 6
Un des plus longs courts (désolé pour le malheureux jeu de mot) visionné lors de ce festival, Edwige en est également l'un des plus sombres. La femme qui se prénomme ainsi fait le ménage dans un hôtel de Normandie, enlacée au quotidien d'une vague de solitude aussi triste que pathétique. Alors quand un beau client de son âge la surprend à changer les draps dans sa chambre, sa lubie et son désir ardent de compagnie lui hurlent son besoin de lui. Avec un final quelque peu déroutant, dans la continuité de l'aura pathétique et noire de ce court-métrage.
De belles musiques, une identité d'ambiance qui démontre une volonté de recherche de la part de la réalisatrice dans sa mise en scène, une touche d'ironie et d'humour noir ainsi qu'un charme particulier et une belle performance de Claude Perron en Edwige font de ce film une des plus belles surprises de ce festival. La caméra rend habilement grâce aux paysages littoraux superbes de cette région du nord, et Mounia Meddour a su ajouter une teinte picturale au dramatisme de son oeuvre qui porte la marque du bonheur par le désespoir.