Eega nous raconte l’histoire d’un jeune homme, qui, après son assassinat, se réincarne en mouche afin de se venger.
Un film indien de 2h25 avec un pitch pareil, il y a de quoi avoir des doutes sur le résultat final. Et bien il ne faut pas. Il vous faudra cependant surmonter le début difficile du film. Car le départ est très long dans sa mise en place des personnages, de l’histoire et de la romance entre le trio classique indien. Pas de chorégraphies, mais deux chansons chantées en marchant. Tout y est exagéré malheureusement. Le méchant est prêt à tuer pour ce qu’il veut, le gentil est niais au possible et la fille est une blasée.
Et puis l’assassinat fait démarrer le film. Et là, c’est puissant. Combats, chansons, préparation, amour, tout s’enchaîne sans le moindre intervalle et on reste alors les yeux grands ouverts devant la capacité d’une mouche à nous ébahir et nous fasciner. Les « affrontements » ne sont pas ridicules mais très inventifs, et on rigole alors des péripéties que vivent le méchant et la mouche. Le contrat est donc rempli pour nous divertir alors que ni le départ ni le pitch n’étaient rassurant.
Et cette réussite n’est surtout due qu’à Sudeep. Il arrive à jouer de façon très indienne et naturelle face à cette mouche entièrement en effets spéciaux. Il exagère à peine ses réactions mais nous fait rire devant sa descente aux enfers et son obsession. Pour les effets spéciaux de la mouche, ils sont ringards bien sûr mais c’est du coup très bien, car cela ajoute une touche très décalée et artisanale qui est donc très amusante. Cependant, je n’ai pas cru une seconde au côté histoire d’amour.
Malheureusement très long à se mettre en place, Eega devient ensuite magique d’imagination et de folie ! Un excellent divertissement !