Une grande goulée d'air frais que seul le cinéma indien peut nous proposer. Un brave garçon, artificier mais un peu niais quand même, obtient le coeur de sa belle. Je vous passe la scène de drague à l'indienne, toute en retenue, avec danse et chants à l'appui. Manque de bol, elle intéresse aussi le collectionneur macho du coin, parrain local, qui élimine sans ciller le prétendant de la belle convoitée. Lui, au moment de mourir, lui promet qu'il le tuera s'il s'approche d'elle. Hop ! Il se réincarne en mouche et s'en va tourmenter son tueur...
Après un pitch pareil, le cinéphile occidental part d'un grand fou rire et éteint la TV. Il ne faut pas. Rien que pour la chorée finale dans le générique ou une rangée de mouche entonne la chanson titre "je suis la mouche". Rien que pour les trésors d'ingéniosité dont fait preuve le couple pour se venger. Car oui, il va communiquer avec sa belle sous forme de mouche, et ça vaut son pesant de cacahuètes aussi !
Je précise : ce n'est pas un nanar. Il y a des moyens. Les scènes avec la mouche sont spectaculaires. Les acteurs jouent bien, pour les critères indiens j'entends. Il n'est pas trop long, pour des indiens j'entends, 2h15 qui passent plutôt crème. Faites vous plaisir, oubliez vos repères occidentaux, et suivez la vengeance d'un quidam réincarné en mouche !