Ce n'est pas que c'est inintéressant, non ! Ca se regarde vraiment sans déplaisir. Mais c'est un peu dur à avaler, et je ne parle pas que des pilules dont il est beaucoup question dans ce film.


Mais d'abord, pourquoi c'est pas mal ?


Parce que les acteurs sont bons, parce que le réalisateur, c'est pas n'importe qui, et que ça donne à la fin un bon "produit" (on n'est pas obligé de trouver un côté péjoratif à la dénomination de "produit").

Parce que l'histoire tient bien en haleine, c'est indéniable. On est plutôt emporté avec empathie dans l'histoire du Dr Banks, tenue par Jude Law. Et on est emporté avec, malgré tout, des réserves sur ce personnage (et c'est une bonne chose), parce qu'il n'est pas exempt de tous reproches !

Et puis, au moins pour la première partie, un côté film-dossier. Ca dénonce un peu, le jeu des entreprise pharmaceutiques et l'argent qu'ils distribuent pour que leurs médecins rémunérés prêchent et distribuent leurs produits avec souvent insuffisamment de recul, d'éthique.

Cette partie "dossier" se croise habilement avec la partie "thriller".


C'est cette partie là, qui, certes, nous tient éveillé jusqu'au bout sans difficulté, mais, en même temps, me semble vraiment assez peu crédible. Ce complot ourdi par les deux femmes pour tuer le mari de l'une d'elles me semble tellement hasardeux que je peine à complètement y investir ma crédulité.

Parce que, bon, quand c'est Ocean's Eleven, du même Soderbergh, c'est pas grave, si c'est complètement tarabiscoté, tout cela est pris comme un jeu, par les acteurs, les personnages du film et le réalisateur. C'est bourré de second degré partout, on prend du plaisir, et on fait fi du réalisme.

Mais là, c'est pas la même ! On est tout le temps dans le 1er degré, dans la tension ! Les personnages ne sont pas là pour plaisanter, ils ont tous un objectif très précis et pas pour la gaudriole ! La tune, la réhabilitation, l'amour, mais pas la beauté du geste ! Et c'est pour ça que je ne mets que 7. Un thriller qui marche, c'est un thriller plausible.


Car telle est ma vision des choses.

John-Peltier
7
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le 29 juil. 2022

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John Peltier

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