Dans Egō, Hanna Bergholm tente de fusionner horreur et drame psychologique à travers une créature inquiétante, mais se heurte rapidement à ses propres limites.


Visuellement, Egō capte l’attention grâce à une esthétique qui rappelle Midsommar, où la lumière et la photographie minimaliste créent une ambiance étrange et presque malsaine. Ce choix visuel soutient parfaitement le côté déstabilisant du film, amplifié par la prestation de Sanna Heikkilä, qui incarne la mère de Tinja. Son interprétation, marquée par une intensité malsaine, renforce l’atmosphère oppressante, tout en accentuant l’aspect psychologique du récit.


Cependant, Egō pêche par sa construction narrative. La relation entre Tinja et Alli, la créature, semble trop inspirée de celle d’E.T., sans parvenir à en capturer la magie ou l’émotion. De plus, bien que les effets spéciaux soient compréhensibles pour un film à petit budget, leur aspect artificiel détonne et affaiblit l’impact des scènes où la créature est au centre de l'intrigue. La lenteur du développement et l’absence d’évolution notable dans l’histoire rendent l’ensemble prévisible et ennuyeux, notamment dans un final qui ne parvient pas à susciter la moindre frayeur. L’intrigue, quant à elle, s’effondre sous le poids d’un scénario téléphoné et de scènes ridicules, et l’intérêt pour la dynamique familiale est plus marqué que pour l’évolution de la créature elle-même.


Au final, Egō manque de consistance. Bien que le film offre une potentielle exploration des dynamiques familiales, cette dimension est sous-exploitée, et le récit s'enferme plutôt autour de la créature Alli. Pourtant, même dans cette direction, le film échoue à susciter la peur attendue. L’émotion qu'il suscite se rapproche davantage de la déception que de l’angoisse.

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le 28 nov. 2024

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lklgf

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