Un octogénaire est recruté par une agence pour infiltrer une maison de retraite et y mener une enquête sur de possibles maltraitances. La réalisatrice chilienne Malte Alberdi a choisi le biais de la docufiction pour mieux cerner le quotidien des pensionnaires d'une maison de retraite. L'intrigue, peu probante, sert de prétexte et elle tourne d'ailleurs assez court puisque les vraies souffrances de ces personnes âgées vient non pas de leurs soignants et de l'administration mais bien de leurs propres familles qui les ont le plus souvent abandonné à leur sort. Le film fait preuve de pudeur et de tact, évitant tout misérabilisme, faisant montre d'une véritable chaleur humaine et d'empathie, sans en rajouter, avec des moments plus légers, notamment dans la relation fictive, via des outils modernes de communication, entre l'espion dans la maison de retraite et son commanditaire. Le film a représenté le Chili pour l'Oscar du meilleur film international.