El aura est très singulier car il n'utilise pas vraiment les codes du polar, ou plutôt il les réinvente pour les transformer en quelque chose de très singulier. Il se passe beaucoup, mais c'est également très contemplatif. Le héros anonyme est atypique, à la fois passif et détaché, mais capable d'influencer les situations par ses seuls raisonnements et paroles. En définitive, le vrai héros du film est le cerveau de son personnage principal, aussi performant dans l'analyse qu'il est défaillant en ce qui concerne sa santé... L'intrigue est bien ficelée, et la photo - à l'image de l'affiche - est superbe.
Le décès prématuré de Fabian Bielinsky a définitivement privé le cinéma d'un auteur qu'on aurait suivi avec beaucoup de plaisir.