Allons droit au but : ce film est un test de résistance à l’ennui, un remède pour les insomniaques, et surtout, surtout, une torture pour cinéphile que je n’aurai jamais dû lancer.
Je crois que c’est même le film le moins intéressant que j’ai jamais vu ; j’en ai vu de bien pires mais ils étaient involontairement drôles au moins. El Dorado pas du tout, c’est atrocement lent, l’histoire avance au rythme d’un escargot neurasthénique et surtout les personnages n’existent pas. Les 1h40 du film sont résumables en un court métrage de 10 minutes sans problème tant le film est statique. En plus d’être déjà bien pénible, le film est carrément pompeux et tente d’aligner les moments d’émotion en les foirant systématiquement, à tel point que ça en devient un triste running gag.
Au bout de 40 minutes j’ai eu une terrible envie de couper le film, de désespoir, mais j’ai résisté. A la place j’ai passé la dernière demi-heure à me rouler sur mon lit en insultant le film de temps à autres, quelque chose de rarement atteint je tiens à le signaler. Ce qui est génial c’est que je ne parle presque pas du film lui-même, mais une semaine après l’avoir vu je n’ai ai aucun souvenir (et c’était déjà le cas une heure après je précise). Bref, à ne voir sous aucun prétexte, sauf si vous êtes masochiste ou insomniaque. Ou suicidaire peut-être.