A Lima, au Pérou, une épidémie a vidé la ville : les gens (particulièrement les hommes entre 18 et 35 ans si ma mémoire est bonne) meurent d'une sorte de pneumo-grippe foudroyante.
Eusebio, la soixantaine je dirais, est un nettoyeur : il récupère les corps, il vide, nettoie et désinfecte les lieux où la personne est morte, il balance les corps dans une fosse commune, il brûle leurs affaires.
Un jour, dans un appartement qu'il nettoie, il découvre un petit garçon dans un placard.
Il cherche à le placer dans un orphelinat, mais ils sont plein à craquer depuis l'épidémie. Il se met à chercher un membre de sa famille.
En attendant ils vivent ensemble.
L'enfant a peur, parle peu, accepte de sortir du placard seulement avec une protection sur la tête. Le monde l'inquiète, la solitude l'accompagne, il se méfie.
Eusebio et lui se ressemblent beaucoup. Solitaires, presque muets, vivants de tâches de quotidien monocordes.
Un film doux et tendre. Distant et méthodique. Avec des images cadrées avec soin, tout semble carré, vide, grisâtre, et silencieux.
Ce n'est pas un film incontournable, il laisse le spectateur légèrement à distance tant il joue sur la sobriété. Les images sont soignées, mais ni incroyablement belles, ni hyper profondes. Il y a une mise à plat, et peu de relief. Ce qui fait sens par rapport au sujet du film et à la façon de vivre d'Eusebio. Mais qui laisse en dehors.