La Galice jusqu'à l'hallali
Et sinon, il en pense quoi, l'office de tourisme galicien de As Bestas, dont l'action se déroule dans un petit village dépeuplé où ont choisi de s'installer un couple de Français qui se sont...
le 28 mai 2022
80 j'aime
4
Jeune réalisateur colombien, Juan Sebastián Quebrada a été profondément marqué par la mort de son frère, il y a 9 ans. Son premier long-métrage (après un film de fin d'études et un court) ne pouvait manquer d'évoquer ce drame personnel, même si à la part autobiographique de l’œuvre est sans doute mêlée d'une part de fiction, difficilement quantifiable. Ce film de deuil, très émouvant et souvent impudique, ne tombe heureusement jamais dans un sentimentalisme appuyé et s'abstient de tout jugement des réactions très contrastées des proches du défunt, à savoir ses parents, sa petite amie et surtout son frère, très proche de lui. La vie continue et c'est à chacun de s'armer à sa manière pour l'affronter, entre solitude et solidarités familiale et amicale. El otro hijo s'impose par sa profondeur psychologique, la qualité de son interprétation et une mise en scène tout en finesse, avec ses pleins et ses déliés, à la fois élégante, fluide et au plus près des corps et des visages. Les dialogues en disent moins long que les silences et les postures. Assez différent de la plupart des métrages colombiens vus ces dernières années, de par le statut social, plutôt privilégié, de ses protagonistes, El otro hijo n'en a pas moins un impact fort, sur un sujet universel, celui de la mort d'un être aimé, traité avec la force sereine des peines jamais oubliées mais constitutives d'une reconstruction nécessaire pour aller de l'avant.
Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste Films inédits en salles à voir (ou pas)
Créée
le 28 sept. 2023
Critique lue 40 fois
1 j'aime
Du même critique
Et sinon, il en pense quoi, l'office de tourisme galicien de As Bestas, dont l'action se déroule dans un petit village dépeuplé où ont choisi de s'installer un couple de Français qui se sont...
le 28 mai 2022
80 j'aime
4
Il est quand même drôle qu'un grand nombre des spectateurs de France ne retient du film que sa satire au vitriol (hum) des journalistes télé élevés au rang de stars et des errements des chaînes...
le 25 août 2021
79 j'aime
5
Enfin un nouveau film de Jane Campion, 12 ans après Bright Star ! La puissance et la subtilité de la réalisatrice néo-zélandaise ne se sont manifestement pas affadies avec Le pouvoir du chien, un...
le 25 sept. 2021
74 j'aime
14