La Galice jusqu'à l'hallali
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Aux États-Unis, Elena est une jeune mère d’origine mexicaine qui se bat pour élever seule son fils Tom, diagnostiqué comme souffrant d'un syndrome de déficit de l'attention et d'hyperactivité. Rodrigo Pla poursuit une œuvre marquée par des considérations sociales, avec des individus isolés qui se débattent pour ne pas être broyés par les normes, aussi iniques soient-elles (La Zona, Un monstre à mille têtes). Dans El otro Tom, l'attention se porte sur la mère d'un garçon de 9 ans, jugé bipolaire, et victime de sur-médicalisation. Son combat se situe aussi dans le contexte d'un certain mépris pour les Hispanophones. S'il peut rappeler Ken Loach par certains côtés, notamment dans le portrait de cette femme qui vit dans une relative précarité, séparée et éloignée de son mari mexicain, le film est mis en scène de façon très différente du cinéaste britannique, avec des scènes parfois frustrantes de brièveté. Le début d'El otro Tom est austère et ne donne aucune explication sur les raisons qui ont poussé Elena à émigrer. Mais le film acquiert au fur et à mesure une vraie densité, dès lors que les enjeux sont clarifiés. Rodrigo Pla laisse fort heureusement entrer un peu de lumière dans un tableau résolument sombre même si, comme souvent dans le cinéma contemporain, il abandonne le spectateur avec plus de questionnements que de réponses dans un dénouement ouvert.
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Créée
le 6 déc. 2021
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