Avec El Topo, Jodorowsky propose un western totalement atypique, s'approchant essentiellement de l'oeuvre mystique. L'oeuvre baigne constamment sous le signe de la foi et de la religion, avec en point de mire le Christianisme et le Bouddhisme. El Topo semble être un personnage sorti tout droit d'un livre Saint, entre quête de la Vérité et protection des plus démunis, mais également sombrant facilement dans le pêché avant de vouloir trouver la rédemption. Bref, sur le fond, l'oeuvre possède diverses qualités qui tentent à vouloir démonter que le chemin de la foi ne se trouve pas essentiellement dans un seul livre ou dans une seule religion. Mais il y a un sacré hic à tout ça. C'est l'univers général du film de Jodorowsky. Trop, c'est trop. Trop de surréalisme, trop de personnages atypiques, trop l'envie de se démarquer. Ca plombe le film, ça alourdit tout le propos et au final ça en fait une oeuvre de qualité très moyenne que pour convaincre.