Ah ! Un de mes films préférés donc préparez vous, je ne vais pas forcément être objectif (-;
Le film est intéressant par la présence quasi omniprésente d'ombrage sombre pesant sur les personnages, dans une ambiance œcuménique, presque pastorale. Le personnage est un monstre sans nom, une erreur de la nature, un déchet. Et le monde le lui rend bien en l'humiliant comme il se doit. On pense que le monstre n'a que ce qu'il mérite, et que c'est bien mérité.
Mais un second visionnage permet de comprendre que le monstre est monstre car l'homme est homme. L'homme, en humiliant la bête, ne fait que la punir, comme on frappe un chien pas sage. Mais n'aime t on pas le chien pas sage ? L'homme aime le monstre, et la punition en est le symbole.
A noter une fin qui laisse un espoir : la bête disparue laisse place à l'amour sans punition, au respect de la dépouille sans humiliation, à l'échange sans contradiction. La disparition du monstre est libératrice.
6/10.
Merci,
Richard.