Noëlfe
Buddy est un homme, quoi de plus naturel en somme. Mais il a été élevé par les elfes du Père Noël. Une fois devenu un adulte, et qu'il gêne la productivité des petites mains avec sa taille hors norme...
le 23 déc. 2019
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Avant de devenir aussi riche que crésus et aussi con que James Caan dans le rôle de l’éditorialiste, Jon Favreau réalisait des films familiaux (Elfe, Zathura). La majeure partie de sa filmographie sera d’ailleurs tourné vers l’exploration d’univers foisonnant : De Marvel (Iron Man1 et 2), à Star Wars (The Mandalorian), ou bien Disney avec les remakes live-action (Le Livre de la Jungle, Le Roi Lion). Le réalisateur n’a pratiquement connu que des succès financier mirobolant qui lui ont permis de se retrouver propulser au rang des producteurs les plus influents de l’industrie. Rien d’étonnant à cela tant l’ancien acteur a su faire preuve d’adaptabilité dans le milieu. Elfe témoigne justement de ce savoir-faire académique et de respect scrupuleux du cahier des charges. Il s’agit d’une comédie satirique de Noël reposant sur atout majeur : Will Ferrell. Le comédien s’est taillé une solide réputation aux Etats-Unis dans le Saturday Night Live avant de s’épanouir dans de nombreuses comédies reposant sur le comique de situation et sur ses interprétations souvent en roue libre.
Elfe c’est l’histoire de Buddy, un être humain recueillis par des elfes lorsqu’il était enfant. Mais sa physionomie exceptionnelle ne lui permettait pas de s’intégrer dans l’univers féérique du pôle nord, où les maisons et environnements sont proportionnés pour des nains et réductions d’êtres humains. Faute d’un rendement efficient dans l’usine de fabrication du père Noël, le géant sera donc remercié et invité à retrouver les traces de son véritable père : un riche éditorialiste de New-York réputé narcissique et impitoyable (James Caan). On voit déjà arriver la critique du carriérisme forcené au détriment de la vie familiale poindre le bout de son nez, ainsi que la quête d’acceptation. Buddy va donc partir retrouver son géniteur afin de rattraper le temps perdu et faire fondre son petit cœur de pierre à grand renfort de blagues potache, de spaghetti au sirop d’érable, de chants qui tape sur le système, de décorations en feuille de papier Canson, de rototo et d’esprit de Noël encapsulé. Le comique repose sur le décalage orchestré entre ce grand benêt issu d’un monde imaginaire dans lequel il peine à trouver de l’espace et le monde dit « réel » dont il ne connait pas les us et coutumes.
Le scénario ne débordera jamais des limites d’un conte véhiculant les bonnes valeurs morales. Jon Favreau a également veillé à ne pas heurter la sensibilité des plus jeunes ; si ce n’est peut-être les personnes de petites tailles ; puisqu’il s’agira de combattre le cynisme et la sinistrose ambiante par un esprit de Noël retrouvé. Will Ferrell s’éclate comme un enfant de huit ans dans cette comédie potache leurrant Un Indien dans la Ville. Ses expériences, découvertes et tentatives se solderont par autant de déconvenues que de gags désopilants, ou presque… le comique de ces situations devraient néanmoins parvenir à vous dérider comme James Caan grâce aux facéties du comédien. Il est amusant de constater que les troubles à l’ordre public (bagarre contre un faux père Noël) et le harcèlement (envers une employée d’un magasin de jouet) permettront à Buddy de s’intégrer pleinement dans une faune d’autochtones déconnecté de la réalité. Avec le temps, Elfe est même devenu un incontournable des fêtes de fin d’année. A réserver pour vos soirées hivernales en famille. Les célibataires les plus hardcore d’entre nous préfèreront certainement réchauffer l’atmosphère en regardant une mère noël vêtu de son plus simple appareil faire des gâteries à un groupe de lutins afro-américains issue de la banlieue nord de l’Arctique.
En cette période de festivités où il convient de se réunir en famille, d'ouvrir les cadeaux et de déguster une bonne pintade fourrée. L’Écran Barge vous propose de déterrer la hache de guerre en pervertissant l'esprit de Noël. Cette sélection de films saisonniers accompagnés de critiques virulentes et acerbes est donc réservés aux viandards, aux bisseux, aux tueurs de masses, aux durs à cuirs, aux frustrés et à tous ceux qui ne croient plus aux bons sentiments et à la paix dans le monde depuis bien trop longtemps.
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Créée
le 2 déc. 2024
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