France, années 70. Un père de famille à la vie classique et sans remous (Georges Leblanc) commet une série de meurtres effroyables, incompris par sa femme et sa jeune fille. Emprisonné depuis lors, il est une quarantaine d’année plus tard auditionné pour une possible réduction de peine. En marge de ces faits, sa fille Michèle Leblanc est devenue une femme forte. Femme d’affaire accomplie, dirigeante d’une société de production de jeux vidéos, son quotidien maîtrisé se retrouve chamboulé par l’intrusion d’un inconnu masqué dans son domicile au cours de laquelle Michèle est brutalement violée. Suite au passé de son père et de sa famille elle décide de ne pas porter plainte, par aversion et « ras le bol » de la police. Seulement une espèce de jeu de rôle malsain et macabre débute entre Michèle et son violeur masqué. Son entourage entier, déjà pas un exemple de relation saine, en sera impacté.

« Elle » marque le grand retour du réalisateur néerlandais Paul Verhoeven réalisateur des films « Total Recall » ou encore « Basic Instinct », plus de 10 ans après son dernier long-métrage. Le cinéma de Verhoeven tourne fréquemment autour des thèmes de la violence, du sexe, de la perversion. Ce film ne déroge pas à la règle.

« Elle » est un thriller, un excellent thriller. Il plonge dans la psychologie de ses personnages, plus particulièrement de celui de Michèle Leblanc. Admirablement interprété par l’immense Isabelle Huppert, ce film met en scène un personnage très complexe. Un personnage fort, qui se doit de l’être et qui va peu à peu être bouleversé. « Elle » est un film d’une grande audace, en abordant des thèmes aussi noir via des personnages aussi complexes et ne réagissant pas comme le commun des mortels. Divaguant entre extrême violence et farce amorale, Verhoeven nous livre ici un thriller psychologique brillant et bouleversant.

Gasp56
6
Écrit par

Créée

le 14 déc. 2020

Critique lue 876 fois

1 j'aime

Gasp56

Écrit par

Critique lue 876 fois

1

D'autres avis sur Elle

Elle
Velvetman
7

Désir meurtrier

Le contrôle et la manipulation sont des thèmes récurrents dans les films de Paul Verhoeven notamment quand ce dernier s’entoure de personnages féminins comme l’étaient Nomi (Showgirls) ou Catherine...

le 26 mai 2016

106 j'aime

14

Elle
mymp
5

Prendre femme

Évidemment qu’on salivait, pensez donc. Paul Verhoeven qui signe son grand retour après des années d’absence en filmant Isabelle Huppert dans une histoire de perversions adaptée de Philippe Djan,...

Par

le 27 mai 2016

88 j'aime

6

Elle
pphf
5

Dans le port de c'te dame

On pourra sans doute évoquer une manière de féminisme inversé et très personnel – à peine paradoxal chez Verhoeven : on se souvient de la princesse de la baraque à frites dans Spetters, qui essayait...

Par

le 3 juin 2016

74 j'aime

20

Du même critique

Perfect Blue
Gasp56
8

Perfect Blue porte bien son nom

Perfect Blue est l’histoire de Mima, une jeune chanteuse et idole d’un groupe de J-pop, les Cham. Mima décide avec son agent et sans l’approbation de ses fans de quitter son groupe célèbre pour se...

le 14 déc. 2020

2 j'aime

T'es morte Hélène
Gasp56
9

Reste avec moi

Perdre l’être aimé. Sûrement une des situations les éprouvantes que l’on puisse vivre au cours de sa vie, perdre ses sens et ses émotions, la vie n’a plus de saveur, le passé nous aliène et l’enfer...

le 17 févr. 2022

1 j'aime

1

Elle
Gasp56
6

Critique de Elle par Gasp56

France, années 70. Un père de famille à la vie classique et sans remous (Georges Leblanc) commet une série de meurtres effroyables, incompris par sa femme et sa jeune fille. Emprisonné depuis lors,...

le 14 déc. 2020

1 j'aime