Ils s'aiment, se marient et trouvent à se loger dans un immeuble de banlieue. Jeunes et insouciants, Marthe Keller et Jacques Higelin ne tardent pas à se confronter aux difficultés des travailleurs de la banlieue, au fameux "métro, boulot, dodo" et embouteillages éventuels..
Le film de Gérard Pirès est une comédie de moeurs peuplée de personnages colorés et inoffensive dans sa peinture de l'existence banlieusarde. Les transports harassants et le voisinage bruyant dans une HLM -amusantes compositions de Victor Lanoux en prolo râleur et cocu, et de Robert Castel en CRS excédé- sont deux symptômes, en 1973, d'une périphérie parisienne qu'on n'appelle pas encore "les quartiers" et dont on sait qu'elle supporte aujourd'hui des problèmes sociaux bien plus complexes et brutaux.
Joliment démodé (Marthe Keller, pétillante et charmante en mini-jupe, notamment), le film conserve toutefois les vertus d'un témoignage sociologique, où se dessinent, sous la fantaisie et au long d'un scénario un peu léger et décousu, les réalités d'une époque et de la société de consommation en marche. Ce sont d'ailleurs les difficultés évoquées qui ternissent et menacent le bonheur amoureux de Marlène et Bernard.