Un homme divorcé de 39 ans rend visite à son fils à l'internat. Sur le chemin du retour, il aide une bande de jeunes gens et se voit prier de rester avec eux, avant de tomber sous le charme de Véronique.
On est ici en plein dans la comédie à l'italienne, avec cet humour souvent doux-amer sur cet cet homme qui se sent largué par ces jeunes, âgés d'une vingtaine d'années, qui le font mener en bourrique malgré sa santé chancelante, mais il fait tout ça pour les beaux yeux de Véronique. On sent en cet homme, Antonio, le retour au désir, l'envie d'aller plus loin que de simplement bavarder, mais lui est assez calme, tandis que Véronique est une boule d'énergie.
Le film se voit essentiellement pour Ugo Tognazzi ainsi que pour Catherine Spaak, vraiment très bons, et pour écouter la bande originale d'une certain Ennio Morricone, dont c'est le troisième film qu'il compose. On voit également que dans la technique, c'est très réussi, Luciano Salce se permettant de composer de superbes cadres, et l'image noir et blanc a une de ces gueules...
On voit bien à travers le personnage de Tognazzi qu'il n'est pas heureux, et que bien qu'ait une bonne situation (ingénieur), il a l'air d'être passé à côté de sa jeunesse ; c'est comme si on ressentait de l'admiration pour ce groupe, qui savent très bien que l'avenir est devant eux, mais qu'il faut s'amuser tant qu'il en est encore temps.
Je suis très friand des comédies italiennes, et si ce film est assez méconnu, il offre une belle réflexion sur le temps qui passe.