Roquevert formidable en préquel de son Landru hiverno-simiesque, Audiard encore discret mais faisant mouche à une demi-douzaine de savoureuses occasions, Carmet second rôle épatant comme à chaque fois qu’on ne l’affuble pas d’une bêtise qu’il n’avait assurément pas et qu’on le laisse imposer son rythme atypique mais extrêmement précis, et, décor bien-aimé quoique malheureusement inexploité, une péniche séquanienne qu’on ne devrait jamais quitter.
Le reste n’est qu’un écrin dispensable, soit une comédie romantique sur le demi-enfer conjugal entre les mignonnets Périer et Robin, un peu bêta, totalement anodine, mais l’ensemble est une friandise aussi facilement oubliable qu’agréablement digeste.
On se passerait bien du quart d’heure d’humour colonial, heureusement compensé par une fessée salvatrice, comme devraient l’être tous les péchés.