C'est intéressant.
Le portrait permet de comprendre qu'il est difficile de comprendre un autiste. Ça c'est bien. Mais c'est aussi le portrait de Sabine. Et ça, c'est mieux. Malheureusement,, je ressors de ce film avec l'impression que Sandrine n'a pas su aller assez loin, qu'elle reste encore trop en surface, qu'on ne décortique pas assez le quotidien de sa sœur (elle s'arrête à quelques activités). C'est un peu dommage.
Si c'est nettement moins misérabiliste qu'on aurait pu le craindre, ça l'est quand même un peu. Rarement, heureusement. Il est aussi des moments où on nous montre des choses merveilleuses. Où on est censé se dire 'haa'. C'est pas du misérabilisme mais c'est aussi agaçant, parce que facile. Et puis y a des moments que j'ai trouvé drôle, j'ignore si c'était volontaire ou pas. Quand Sabine insulte les gens par exemple. Je trouve ça comique. Quand elle prend une fourchette pour faire du mal aux aides. Ça c'est marrant ! Bien plus marrant que lorsqu'on interroge les malades pour qu'ils délivrent une anecdote 'amusante'. Dans ces cas là, ça fait un peu penser aux parents qui sont heureux quand leur gosse fait une bêtise. Je trouve ça un peu con.
Mais soit, le docu est globalement intéressant et brosse un portrait incomplet à mon avis, mais saisissant malgré tout. À voir.