A la façon de Pascal Thomas et sur un scénario de Wolinski, Charlotte Dubreuil propose la radioscopie d'un clan familial dont les membres se préoccupent, de manière très désinvolte d'ailleurs, de la complexité sentimentale et sexuelle de leur relation conjugale.
De complexité, il n'y en a point dans ce film ridicule et vulgaire. Comment prendre au sérieux, ou même en dérision, les pantins mis en scène par la réalisatrice alors que celle-ci se montre incapable d'étoffer humainement ou psychologiquement l'invariable inconsistance de ces couples dépourvus d'authenticité? Le film n'a pas davantage les vertus de l'étude de moeurs puisqu'il n'y pas d'étude. Trop bourgeois pour être réellement provocateur, le film prétend répondre aux interrogations existentielles que posent, avec la fantaisie la plus sotte, des personnages à peine gênés par leur insignifiance.
Au rythme de chassés-croisés et autres incidents familiaux, chacun, persuadé d'être spirituel, vient faire son petit numéro devant un metteur en scène sans talent ni idées. De temps à autres, on reconnait la grossièreté complaisante de Wolinski qui, le pauvre, s'imagine être drôle ou dans le coup en plaçant à tout bout de champ le mot "baiser" et en proposant à Claudia Cardinale et à Carole Laure (qui n'en sortent pas grandies) de parler de "bites".
Quelle fumisterie!