Après avoir beaucoup apprécié Bohemian Rhapsody de Bryan Singer, j'attendais avec une certaine impatience ce Elvis, de Baz Lurhmann. Et ma foi, je n'ai pas été déçu à quelques détails près.
Dès les premières images, on est happé par un ryhtme endiablé (peut-être un peu trop rapide) et une bande son superbe. On s'accroche et on en ressort 2 h 40 plus tard, enthousiaste et un peu lessivé. Mais quel bonheur !
Certes, le Colonel Parker, interprété par un Tom Hanks au meilleur de sa forme et presque méconnaissable, occupe beaucoup de place au point de faire parfois un peu trop d'ombre à Austin Butler, excellent dans son rôle d'Elvis.
Le clinquant, le kitch, le superflu nous embobinent au point de nous faire oublier ce qu'était d'abord Elvis, à savoir un extraordinaire chanteur et une formidable bête de scène. Tout y est : les hurlements stridents de jeunes filles délurées, les petites culottes jetées à l'idole, la descente aux enfers à coup de cachetons pour tenir, les folies luxueuses pour en mettre plein la vue à ses parents, bref, un vrai dingue que seule la musique pouvait rendre heureux.
Le film est bien foutu, intégrant des images d'archives, nous plongeant dans l'Amérique puritaine et raciste des années 60, et des assassinats (Martin Luther King, Robert Kennedy, etc...) de l'époque qui marquèrent Elvis au point de l'impliquer dans des messages aux consonnances politiques.
Et que dire de cette dernière scène témoignage de son dernier concert, où le vrai Elvis, bouffi, usé, libère sa musique une dernière fois, avant de s'en aller un jour d'août 1977...
J'ai beaucoup aimé ce film et je ne peux que vous le conseiller... A voir absolument pour en prendre plein la vue et surtout plein les oreilles !
A voir en VO pour en saisir toutes les nuances.