"Je m´baladais sur l´avenue le cœur ouvert à l´inconnu"
Je pense qu'il y a deux approches possibles face à cette énième virée scienfiscionesque 2013. La première est validée par le dézingage en règle du film par nombre de mes chers éclaireurs, torpillant ce film de 3, 2, voir 1. Il faut dire que Neill Blomkamp a donné le bâton pour se faire battre. Une fin toute choupinesque, un code ultra complexe décrypté en 2 seconde par un simple regard, une forteresse pour riches ultra sécurisée qui se retrouve piratée sans soucis, forcée sans vergogne par quelques bandes de latinos équipés d'un simple ordi portable et d'une navette de récupération ... sans occulter l'absence de toute forme d'analyse percutante de cette société capitalistique à outrance qui balance ses immigrés du haut d'un énième pôle oligarchique oscillant entre "bien pensence" avide de faire des dons pour les pauvres et approche quasi totalitaire bref, on peut légitimement sortir très énervé.
Mais voilà, je n'étais pas venu chercher tout ça. Je n'aurais, bien entendu, pas craché dessus tout amorce d'intelligence ; mais je ne l'attendais pas spécialement. Et ceci justifie cette note que d'aucuns trouveront faramineuse. Ce futur est bien filmé. On frôle l'overdose de ralentis sans l'atteindre. Matt Damon, je n'y peux rien, me fait toujours passer de bons moments d'autant qui campe ici un héros auto-centré sur ses propres intérêts et une parole de gosse. Ces androïdes sont très sympas, les effets spéciaux de manière générale sont très réussis, j'ai beaucoup aimé ces balles intelligentes. On a une Jodie Foster impeccable dans on rôle de saloperie, et le bad boy - Sharlto Copley - de service est suffisamment taré pour nous faire passer de bons moments jubilatoires. D'ailleurs le fait qu'elle soit française et lui sud-africain n'est pas piqué des vers ! Le clin d'oeil au French Doctor et à District 9 sont bien passés. Et puis MAYRDE : c'est un Blockbuster du mois d'août ! J'ai suffisamment vomi devant WWZ pour ne pas apprécier ces têtes qui explosent, ces charcutages, ce sang qui ressemble enfin à du sang et ces tripes qui en ont enfin l'odeur.
Rythmé, une première heure largement au-dessus de la fin, de bons effets spéciaux, Elysium se déguste comme un bon moment d'un énième futur avec des bons et des méchants, pour peu que l'on résiste à la volonté de vouloir trop réfléchir.