Après un District 9 très intéressant mais pas parfait, Neill Blomkamp reprend les mêmes ingrédients et améliore la sauce. Elysium est, comme son prédécesseur, une violente critique de la lutte des classes, nantis contre pauvres. Le traitement est d'ailleurs particulièrement manichéen, tous les riches étant des saligauds et tous les pauvres de chouettes gens.
Si ce parti-pris handicape quelque peu le propos, Blomkamp ne perd rien de sa force de frappe : les effets spéciaux qui étaient déjà un gros point fort de District 9 sont ici indétectables tellement ils se fondent bien dans le décor, l'Afrique du Sud est un théâtre de traitement toujours bien exploité avec ses décors en ruine et sa poussière omniprésente et les scènes de combat sont à la fois d'une beauté graphique saisissante et d'une violence inouïe.
D'aucun pourront reprocher à Elysium sa fin heureuse et prévisible. Pour ma part, j'en retiens une leçon magistrale de science fiction, un film brut de décoffrage comme on en voit peu à Hollywood comme ailleurs et un superbe film d'anticipation.