Je suis allée voir ce film sans savoir de quoi il parlait. Ce qui m'a attirée c'est tout simplement l'affiche et le fait que Monia Chokri interprétait le rôle principal.
Immédiatement, le générique de début en animation m'a rappelé ceux des films d'Hitchcock : un bon premier point! Puis, par son thème (le suicide), j'ai pensé à Marjane Satrapi et son Poulet aux prunes (2011) : un deuxième point intéressant.
Nicole Palo a conçu son histoire comme une "pilule thérapeutique pour quiconque a un jour pensé "tout envoyer balader" sans jamais oser le faire". C'est par le biais de la comédie et de l'humour noir que la cinéaste raconte le quotidien d'une actrice trentenaire qui galère et qui choisit, par conséquent, d'en finir.
Alors que l'héroïne fait face à cette crise existentielle, il y a beaucoup de dérision dans les dialogues ce qui m'a bien plu. On retient notamment quelques séquences qui font hommage à l'histoire du cinéma avec des clins d'oeil à Bergman, aux films noirs et aux comédies musicales.
Cependant, si j'ai apprécié l'interprétation de Monia Chokri qui incarne avec brio son personnage, je dois dire que je n'ai pas été entièrement convaincue par le reste du casting...
Je suis aussi restée un peu sur ma faim par rapport à la mise-en-scène et la photographie que j'ai trouvé parfois un peu banales. J'aurais sûrement trouvé le tout plus captivant si il y avait eu davantage d'idées farfelues et burlesques.
On salue tout de même la manière avec laquelle la réalisatrice réussit à faire rire alors qu'il s'agit de traiter d'un sujet plutôt macabre tout en parvenant à faire réfléchir le public vis-à-vis de la pression subie par tout un chacun.
Dans l'ensemble, j'ai passé un bon moment et je ne regrette pas d'avoir fait le déplacement d'autant plus que cela m'a permis de découvrir l'Espace Saint-Michel où je n'étais encore jamais allée.