Sous l'esthétique léchée et glacée, Audrey Diwan n'a finalement pas grand chose à dire sur l'érotisme, dont elle ne quitte jamais vraiment les clichés chics. Pourtant, sans trop savoir pourquoi, l'ennui ne pointe pas, et derrière la reprise en main du désir se découvre surtout le besoin impérieux de mélanger les solitudes, touiller les tristesses, chercher sous les dorures une envie d'être là, de participer à une rencontre. N'est pas Wong Kar-wai qui veut, mais ça vibre quand même, en grande partie grâce au magnétisme de Noémie Merlant. Dommage que la toute fin (l'orgasme libérateur après le jeu de frustration) soit un tel poncif.