Françoise est une belle jeune femme qui est sans cesse bafouée par son compagnon, Carlo. L'humiliation est suprême quand elle le voit au lit avec une autre, la poussant à se jeter sous un train.
Emmanuelle, sa soeur, est très choquée par ce suicide, et se jure de le faire payer à cet homme.
Je connaissais Joe d'Amato que de nom, et si je lis sa filmographie, il a réalisé plus de 200 films, traditionnels et pornographiques ! Je m'excuse de n'en connaitre aucun, et vu que Emmanuelle et Françoise est sorti chez Le chat qui fume, c'est l'occasion de découvrir. Et ce que je vais est assez déconcertant, car si la forme est très discutable, l'histoire est au fond plutôt intéressante.
C'est tout bêtement une histoire de vengeance, où Emmanuelle, sans dire qu'elle est la soeur de Françoise, va séduire Carlo, pour une dernière partie claustrophobe au possible, qui mêle à la fois réalité et fantasme.
Car le sexe est un élément très important de l'histoire : on ne compte plus les actrices qui passent leur temps à se mettre à poil, y compris Rosemarie Lindt qui va jusqu'à se caresser, mais ça ne va jamais jusqu'au pornographique. Je dis ça alors qu'il y a un début d'orgie, et une partie entre trois femmes qui se donnent visiblement du plaisir, je ne sais pas comment...
Sans en dire trop sur l'histoire, je trouve le twist final très bien emmené, l'arroseur arrosé pour faire vite, qui aurait très bien figurer chez Hitchcock.
Je parlais précédemment de la forme, et là, c'est presque repoussant, car les acteurs sont tous mauvais au-delà du possible, affreusement post-synchronisés, en particulier George Eastman qui joue Carlo, ce qui fait que c'est parfois difficile à regarder. Car pour moi, le cinéma est un tout, ça doit être cohérent, mais là, la photo est vraiment dégueulasse, et le rythme est parfois si alangui....
On a presque 1 heure d'avance sur ce que veut faire Emmanuelle, à savoir se venger, et on a des scènes de fantasmes inutiles, propices à faire dépoiler ces pauvres actrices, jusqu'au final qui est de loin le plus intéressant.
Malgré un bon concept, la découverte du cinéma de Joe d'Amato ne comptera pas vraiment sur moi pour la suite.