On peut dire qu'il est difficile de trouver son film favori dans la filmographie de Steven Spielberg tant elle est très diversifié, mais pour moi c'est incontestablement Empire du soleil. La guerre vu à travers les yeux d'un enfant, cela sent bon le sujet poignant, et évidemment c'est le cas.
Passé une reconstitution de l'époque tout simplement impeccable, Spielberg nous plonge dans une ville, dans un camp et dans un esprit, le plus fort c'est qu'il est assez difficile de s'attacher au jeune James tant c'est un électron libre et qu'il est parfois arrogant, mais pourtant son parcours nous envahit et nous envoûte littéralement. On souffre avec lui et je pense que comme lui, on ressort du film changé et marqué par tant d'émotions, en tout cas cela l'a fait avec moi. Du haut de ses 12 ans, Christian Bale livre une performance extraordinaire, il a beau avoir confirmé son talent bien plus tard, cela reste pour moi son rôle le plus éloquent. Et derrière, John Malkovitch se trouve un rôle intéressant plein d’ambiguïté. Sentiment bizarre aussi, plus le film avançait, plus je ne voulais pas qu'il s'achève, c'est tellement entraînant et passionné qu'on sent qu'il peut nous emmener loin, très loin.
Marqué par la divine musique de John Williams, la fin me soulève toujours autant le coeur. Au bout d'un moment, les superlatifs me manquent pour décrire Empire du soleil. Beau, profond, sensé, adulte et magnifique, une véritable oeuvre d'art.