Le titre signifie "Le plus grand coup de poing" et c'est exactement l'effet qu'il m'a fait lorsque j'ai eu la chance de le voir pendant la nuit Nanarland 2021.
Comme tout film turc de l'époque, il est à réserver aux goûts cinématographiques les plus déviants et aux esprits bien accrochés.
Cüneyt Arkin y incarne une espèce de voyou entretenant une amitié toxique avec un chef mafieux qui fut son ami d'enfance : Parfois, Cüneyt est un peu colère, alors il extermine ce qui semble être la moitié de la population d'Istanbul à coup de tatane pendant ce qui semble être 10 minutes non stop, mais ensuite son pote parrain lui propose de boire un verre alors ils se réconcilient. Tout est plus simple en Turquie…
Mais la charmante routine de notre héros au regard pénétrant sera bousculée par l'intrusion d'une Wonder Woman éco +... euh non pardon d'une journaliste tentant de le battre au body count ainsi que d'une sorte d'Adam Driver turc machiavélique. Face à ces contrariétés, la violence se révélera être une solution.
Âmes sensibles s'abstenir : L'utilisation frénétique de passages piqués à d'autres films (les courses poursuites en voitures sont infernales), le rythme désarticulé, les bastons à rallonge ainsi qu'un sens de la transition particulièrement traumatique risquent de ne pas vous laisser indemne.
On devrait inscrire ce film dans le genre "épouvante" vu l'état dans lequel il laisse les inconscients qui se risquent à l'approcher.
Bref, si vous voulez connaître le dépaysement cinématographique le plus complet, voilà qui devrait faire l'affaire.