Bardot à poil…son et images restaurés
Petit film qui ne fera pas beaucoup de vagues. Histoire classique, filmé classique, avec un fond tout à fait classique. Ce film ne vaut que pour son casting, tout à fait inattendue à l’époque, et même maintenant. La rencontre entre le monstre Gabin, et le sex symbol Bardot. Lui reste de marbre, et elle enlève le bas. Ça a dû lui faire un choc à a ce vieux brise quart, mais il connaît son métier par cœur, et fait son job, il l’a saute. Le petit inconvénient c’est que tout le monde s’attend à ce que Gabin reste de marbre, et que Bardot fasse la putain. Pour construire un film, ça ne suffit pas les clichés ou l’aura des acteurs à la mode. On a le mélo attendu, et rien de plus. Ça manque évidemment d’audace, donc. Un casting pareil et aucune vague, c’est presque du gâchis. C’est d’ailleurs plus comédie que mélo, pour bien faire comprendre qu’on a une petite distraction, pas un vrai film. Le mari avocat, la jeune maîtresse volage, la femme officielle, jalouse, le petit ami de la jeune maîtresse, jaloux lui aussi. Le couple de stars : Gabin/Bardot, prend toute la place, mais ils n’a rien de bien intéressant à nous offrir. En somme, le public a payé sa place pour les voir au pieu, on lui a donné ce qu’il voulait, c’est tout. Quelques péripéties pour nous faire rire, et un final attendu. Le petit ami de la putain est bête, évidemment, la bonne est simplette, bien sûr. La putain est punie, à la fin, et le notable rentre dans les rangs, contrit et forcé. La morale est sauve. Le romanesque superficiel facile. Seul intérêt, les deux noms sur l’affiche. Dommage. Edwige Feuillère qui joue la femme de Gabin, est toute en dignité blessée, elle est pas mal, elle méritait mieux. Elle n’est pas assez présente dans les débats. Ce trio aurait été réellement explosif si on avait eut l’idée de le développer un peu plus.
Simenon, je ne l’ai pas vu là-dedans.
Autant-Lara, je ne l’ai pas vu non plus. Invisible.