Je ne rate jamais une occasion de m'enfermer dans les salles obscures et dès qu'un nouveau Klapisch sort au cinéma, c'est avec une réelle hâte que je m'y rends.
Même si le pitch du départ peut sembler "déjà-vu", vu et revu, et que l'on sent ou sait immédiatement vers quoi cette histoire va nous mener, je me suis laissée portée au rythme des étapes que l'héroïne nous fait traverser à travers son parcours.
Le film s'ouvre sur une séquence de représentation d'un ballet de danse absolument captivante et magnifique. Les plans, la mise en scène, les lumières nous embarquent directement dans les coulisses d'un spectacle, mais également dans le corps et l'esprit de la danseuse. Ces passages nous mènent vers la chute de la ballerine, et nous allons la suivre dans sa quête de renaissance.
Marion Barbeau, véritable danseuse (première danseuse de l'opéra de paris, s'il vous plait !), et totalement novice en tant qu'actrice, s'en tire réellement bien dans ce premier rôle. On la suit - enfin son personnage Élise, dans son évolution de reconstruction autant physique que mentale et son envie indéniable d'éprouver de nouveau le langage et les expressions du corps, qui la transportent depuis l'enfance. À la fois délicate, gracieuse et fragile à travers les gestes du classique, et tout autant féroce et habitée dans les mouvements du contemporain, sa vie et son équilibre se trouvent là, entre les deux, comme sur un fil.
Autour d'elle gravite d'autres personnages, dont j'ai un peu peiné - je dois l'avouer, à m'attacher et c'est là que pêche un peu mon ressenti. Même si j'aime beaucoup François Civil, et que j'ai apprécié son personnage de kiné dans un premier temps, j'ai été moins séduite par sa présence au milieu du film. J'ai toujours plaisir à retrouver Pio Marmaï, qui est toujours d'un naturel déconcertant dans ses rôles. Le couple qu'il forme avec Souheila Yacoub est assez drôle et attachant. Denis Podalydès, apporte la petite touche émouvante à l'ensemble, mais malgré tout ça, leurs personnages peinent à avoir une réelle "accroche" au sein du film. La troupe de danse contemporaine quant à elle, ajoute cette légèreté, cet envoutement des mouvements filmés.
Adorant la danse depuis toujours, je dois avouer avoir été principalement captivée par tous les moments de danse; que ce soit le ballet ou la troupe de contemporain, portés et sublimés par la musique, que Klapisch nous film et raconte avec élégance; que par l'histoire véritable en elle-même. J'ai également retrouvé ces "codes", cette patte que l'on perçoit dans tous ses films. Les plans et la réalisation sont superbes, c'est filmé avec grand soin.
J'en suis sortie plus légère. Un film qui vous donne envie de vous surpasser et qui fait vraiment du bien !