En sortant de la salle, l’émotion est là, enchaînée au corps.
L’œuvre m’a fait passer des rires aux larmes, usant parfois de facilités mais souvent de justesse.
Tout y est prévisible, un peu trop peut-être, et pourtant on s’y laisse volontiers bercer tant la légèreté côtoie les questions profondes de la vie.
Une fois l’émotion passée, un mot me vient cependant à l’esprit; dommage…
Et un sentiment de légère frustration m’envahit alors, peut-être dû à un surplus d’attentes mais qui révèle selon moi une cadence narrative maladroite.
En effet, rare sont les changements de rythme qui pourrait nous laisser le temps d’entrer plus en profondeur dans un personnage, dans la danse, dans les relations inter-personnages avant de nous emporter dans une danse folle et haletante.
Tout semble survolé et il est bien difficile de comprendre la passion d’Elise pour la danse qui est pourtant le coeur du film.
Marion Barbeau, danseuse époustouflante, est bien moins expressive en tant qu’actrice et peine à nous faire vivre son personnage. Le contraste avec certains autres acteurs (bien plus expérimentés il faut en convenir) est d’autant plus fort que le leur jeu est juste et touchant.
Dommage donc que le réalisateur n’ai pas su utiliser plus habilement cet art magnifique qu’est la danse et la musique qui l’anime pour nous emporter dans un monde inconnu et nous y perdre avant de reposer pieds à terre, blessés puis guéris comme l’est Elise.