Avec le récent Rampage – Hors de contrôle et aujourd’hui En eaux troubles, on peut dire que Warner tient un concept assez novateur : le film de « gros bras contre grosses bêbêtes ». Une formule qui avait plus ou moins bien fonctionné avec Dwayne Johnson et qui se trouve ici déclinée en mode estivale avec Jason Statham en maitre des mandales ! Et oui sur le papier on ne peut qu’être excité à l’idée de voir le comédien à la mâchoire serrée bastonner un requin taille XXXL, un peu comme si Les dents de la mer rencontrait Road House au confluent des séries B bâtardes. Seule petite ombre à ce tableau idyllique : la présence au poste de réalisateur du tâcheron John Turtletaub à qui l’on devait les déjà pas terribles Benjamin Gates 1&2. On ne peut pas tout avoir ! Peu importe le gus derrière la caméra pourvu qu’on ait l’ivresse de la cogne, et puis merde c’est l’été notre cerveau aussi a droit à des vacances ! Des muscles, du requin, de la punchline… tous les astres étaient alignés pour faire d’En eaux troubles le divertissement estival con comme la lune parfait pour clore l’été en beauté. Sauf qu’à quelques semaines de la sortie du film, les langues se délient et en particulier celle de Jason Statham qui regrettait que le résultat ait aussi peu à voir avec le projet sur lequel il s’était engagé, beaucoup plus méchant et gore à l’origine. Et au terme de deux heures de projection on ne peut que partager le désarroi de Jason : En eaux troubles est un film de requins family friendly aussi saignant qu’une ballade dans une boutique végan et fun comme un redressement fiscal à Noël ! Imaginez donc un mix entre Seaquest (mais si le rip off sous-marin de Star Trek produit dans les années 90 par Steven Spielberg !) et Crazy Rich Asians et vous aurez alors une petite idée de ce que vous réserve cette plongée en Eaux troubles entièrement pensée, calibrée pour le marché chinois (le film est une co-production sino-américaine) à l’image des récents Pacific Rim 2 et Skyscraper.Lire la suite