Tout d'un film cliché dont on devine la fin dès qu'on regarde la bande-annonce, En fanfare est finalement étonnant et beaucoup plus intelligent qu'il n'y paraît.
Les deux mondes qui s'opposent, le riche bourgeois citadin et le frère caché qui vis chez sa mère adoptive dans une petite ville rurale... C'est sûr qu'on a vu moins clichés. Et là-dessus, rien n'est épargné.
Mais, ce contraste immense, il est continuellement reproché et mis en parallèle entre les mères adoptives des deux frères, et c'est là où c'est intéressant.
Ça va être un réel sujet de débat dans le film, mais qui est hélas le seul réel moment de tension...
Emmanuel Courcol avait vraisemblablement envie de parler de plein de choses dans son film, au point qu'on ne sait plus quel est le sujet. La leucémie de Thibault ? La différence des deux frères ? La fanfare de Jimmy qui risque de disparaître ? Le conservatoire de Lille ? Le parcours de la réelle mère ? L'usine en liquidation ? La fille de Jimmy ? Le concours de la fanfare ?
On étouffe entre énormément de sujets, sans transition les uns aux autres et aucun n'a vraiment l'opportunité d'émergé. Ce qui fait qu'on se retrouve avec un film qu'on suit sans réellement savoir à quoi s'attendre d'une séquence à l'autre et qui ne nous embarque pas complètement avec lui.
Pleine de bonnes choses, trop de choses.