Thibaut, chef d’orchestre renommé, s’effondre au cours d’une répétition. On lui diagnostique une leucémie nécessitant une greffe de moelle osseuse. Il fait passer le test à sa prétendue sœur. Il apprend qu’elle ne l’est point et, en sus, qu’il a été adopté. Il abouche un frère qui représente le meilleur espoir pour lui d’être greffé.
La disparité entre les deux milieux est extrêmement éloquente : celui bouffi de fatuité du philharmonique et la candeur rafraîchissante d’une fanfare locale. Le métrage trouve le juste dosage entre drame et comédie. L’un des frangins possède l’oreille absolue, ce qui le prédestinait assurément au faste de la musique classique, mais il n’est pas parvenu à dépasser la modestie de son environnement. Quant aux mélodies qui sont à la fois classiques et populaires, elles insufflent une intensité incommensurable. Pierre Lottin incarne à merveille la rusticité populacière. Bref, une fable humaniste sur une fraternité tardive aux brillantes notes d'humour.