Donskoï, réalisateur vedette des ciné-clubs dans les années 50, est depuis tombé en disgrâce et se voit désormais qualifié de cinéaste stalinien. Injuste, tout du moins en ce qui concerne le meilleur de son oeuvre, la trilogie qu'il a consacré à la jeunesse de Gorki, tournée en 1938 et 1939. En gagnant mon pain en est le deuxième volet et confirme la bonne impression laissée par L'enfance de Gorki, le film précédent. Ici, le futur écrivain, pré-adolescent, va d'un boulot précaire à un autre, explorant les bas- fonds de la russie tsariste. Le garçon se forge le caractère, développe des amitiés avec des êtres frustes mais dignes et, surtout, est initié à la littérature : Pouchkine, Lermontov, Gogol, Dumas. Une belle chronique d'apprentissage, réaliste sans être sordide ni en aucun cas propagandiste. Juste un bon film. La trilogie s'achèvera l'année suivante avec Mes universités.

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le 10 sept. 2019

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